Si le menu de navigation ne s'affiche pas normalement, autorisez l'affichage du contenu actif du fichier, dans la barre apparue en haut de votre ecran. Vous ne risquez rien sur ce site.

Vous êtes ici : TPE 2005 > Taille

I – Evolution de la Taille, facteurs.

A la suite d’une recherche portée sur les différentes mesures de tailles d’êtres humains, on constate que d’un bout à l’autre de la planète l’homme évolue.

Cette évolution au travers des temps modernes de la morphologie humaine est remarquable suivant différentes variables : le sexe, l’âge, la localisation et, bien entendu, l’époque.


A) Constatations : les différences de tailles

Une étude nationale, ayant comme objectif une remise à niveau des mensurations moyennes, est organisée en ce moment même en France. Les cabinets de mesures sillonnent la France depuis début 2003 et l’étude porte ses fruits : les chiffres argumentent généreusement une telle entreprise : 30% des français affirment avoir des difficultés à trouver « chaussure à leur pied » en matière d’habillement. Chose évidente lorsque l’on sait que la taille moyenne d’un français a considérablement augmenté, ainsi que le tour de poitrine des françaises s’épanouissant, depuis 1970, date de l’ultime campagne de mensuration qui eût lieu. Certaines sources encore discrètes vont même, sans préciser la durée considérée, estimer cette croissance a 14cm.

De plus, remarquons que l’IFTH (Institut Français du Textile et de l’Habillement) entreprit une telle campagne sachant qu’elle favoriserait l’émergence d’une homologation européenne des tailles attribuées aux vêtements, et gardant comme objectif premier un réajustement des vêtements aux nouvelles mensurations des personnes.

Cette campagne est à l'honneur dans la rubrique qui lui est consacrée. Cliquez ici ou dans le menu de navigation pour vous y rendre...

 

Le graphique suivant propose une étude de la croissance des hommes et femmes, en France, de 1970 à 1996. Cette dernière étant bien évidemment renseignée par la précédente campagne. En abscisse la date et en ordonnée la taille moyenne.

Date

1970

1980

1991

1996

Femmes

160,4

160,6

161,5

163,1

Hommes

170,1

171,6

173,1

174,6

 

^-- Retour en haut de la Page --^

 

Une très nette augmentation est relevée sur le graphe. L’homme, d’une part, connaît une croissance plus régulière alors que celle de la femme est plus récente. Tous deux affichent quelques centimètres éloquents : 4 pour l’homme et 3 pour la femme en à peine 30 années.

 

Intéressons-nous dès à présent à l’évolution que subit la taille moyenne de ces mêmes hommes et femmes français précédemment à une époque si récente : lors du siècle précédent.

Les courbes suivantes présentent cette évolution de taille entre 1871 et 1971, soit sur une durée correspondant exactement à un siècle plein, pour les français d’un tracé et les françaises de l’autre. En abscisse la date et en ordonnée la taille moyenne.

^-- Retour en haut de la Page --^

 

On remarque une évolution constante dans les deux cas, bien qu’accentuée chez l’homme. En effet, celui-ci gagne 7 cm lorsque sa correspondante n’en gagne qu’une maigre moitié.

En le comparant au premier, ce second graphe nous prouve dans un premier temps que cette croissance n’est pas une nouveauté : elle est instaurée dans notre évolution depuis des décennies, durée relativement ridicule certes quant à l’évolution de l’espèce humaine. Elle l’est bien moins à l’échelle de l’homme actuel  : celui qui s’intéresse entre autre aux vêtements dont il est question dans cette étude.

Dans un second temps, on découvre une évolution d’un siècle, autrefois, comparable à celle de quelques décennies de nos jours ! On en déduit que la taille de l’être humain moyen que constitue le français, sans distinction de sexe, non seulement se trouve en constante croissance mais qui plus est en phase d’accélération : La croissance est plus forte aujourd’hui, qu’elle ne l’était un siècle plus tôt.

 

Désormais, étudions les variations de tailles liées à l’âge des individus concernés.

Pour ce faire, nous nous intéresserons à une étude relativement nourrie élaborée en 1996. On en tirera le graphique qui suit : un histogramme présentant la taille moyenne des français ou françaises, en fonction de la tranche d’âge considérée.

Âge (années)

[15;25[

[25;35[

[35;45[

[45;55[

[55;65[

[65;95[

Femmes

164,7

164,6

163,5

162

162,4

160,2

Hommes

176,4

176,6

174,9

175,3

171,8

169,5

 

^-- Retour en haut de la Page --^

 

On peut en dégager une nette décroissance de la taille moyenne des français parallèlement à l’importance de leur âge. Outre une marge réservée aux inévitables maux de la vieillesse, on remarque que la taille moyenne est plus faible lorsque l’individu est plus vieux. Or si cet individu est plus vieux qu’un autre, c’est bien qu’il est né auparavant. Ainsi les individus nés les premiers sont les moins grands.

On rejoint l’idée développée au paragraphe précédent comme quoi au fil du temps l’homme gagne en hauteur.

 

Parler d’évolution de la taille moyenne de l’ « homme » est osé lorsqu'a été évoqué le seul cas français. C’est la raison pour laquelle nous nous intéresserons, par exemple, au cas hollandais en complément.

La courbe suivante traite précisément de l’évolution de la taille moyenne aux Pays-Bas, sans distinction de sexe aucune, au cours du siècle séparant 1880 de 1980. En abscisse, comme précédemment, la date et en ordonnée la taille moyenne.

Date

Taille

1880

165

1980

180

 

^-- Retour en haut de la Page --^

 

La même évolution est constatée, et plus marquée encore qu’elle ne l’était en France : ce ne sont plus 3 ou 7 mais bien 15 centimètres que les hollandais ont gagné de 1880 à 1980. Faute de valeurs nombreuses, on ne peut juger de l’évolution de cette croissance sur la durée concernée.

 

Enfin, et nous nous serons mesurés à l’évolution de la taille dans toutes ses dimensions, qu’en est-il des tailles moyennes au travers du monde, selon la localisation des individus ?

En ce sens nous plébisciterons des civilisations de toutes parts du globe : des Etats-Unis d’Amérique aux pygmées Mbutis résidant au Congo en passant bien entendu par l’Europe, première intéressée.

Le tableau suivant présente les tailles variées, en 1960, de peuples épars autour de la planète. Le graphe qui lui succède permet de situer la taille moyenne des individus d’une certaine population au sein du globe : c’est un histogramme en bâtons de leur taille moyenne en fonction de leur population, donc en fonction de leur localisation. Les mesures y sont présentées décroissantes.

Pays

Taille

Monténégro

178

Cheyennes*

174

Angleterre

173

France

170

Allemagne

168

Russie

168

Italie

166

Espagne

162

Japon

158

Philippines

146

Mbutis**

136

 

* Montana, USA
** Pygmées résidant au Congo

^-- Retour en haut de la Page --^

 

On constate une large diversité de tailles à travers le Monde, ce qui témoigne d’une répartition aléatoire, codée par le programme génétique des populations.

Prenons deux populations du globe. Elles posséderont d’avantages de ressemblances si leur dernier ancêtre commun est proche dans le temps.

Ainsi, deux populations possédant un ancêtre commun relativement récent présenteront sans doute des tailles moyennes de populations plus comparables que n’en présenteront deux populations dont l’ancêtre commun est plus éloigné dans le temps.

Mais ce sera dans une seconde partie que nous nous pencherons sur les facteurs d’une telle évolution des tailles moyennes de l’être humain.

^-- Retour en haut de la Page --^


B) Explications

L'analyse de l'évolution de la taille ainsi effectuée s'étale sur les deux derniers siècles. Bien que des différences soient remarquables entre les populations (cf graphique Taille moyenne des hommes en fonction du pays résidentiel, en 1960), on peut déduire de cette étude qu'en moyenne toutes les populations ont, de manière générale, gagné quelques centimètres depuis 150 ans.

On remarque que la répartition de la taille des individus suit une Loi Normale, comme le prouve la courbe en cloche qui suit :

En abcisse est représentée la taille, croissante de la gauche vers la droite. En ordonnée la quantité de gens mesurant la taille correspondante. Ainsi les batons représentent par leur hauteur la quantité de gens mesurant la taille correspondante.

Sur le shéma, les flèches mesurées symbolisent les individus mesurés. On s'aperçoit que ces dernières sont concentrées au niveau de la taille moyenne (average). Les personnes de tailles bien plus petites ou bien plus grandes sont moins nombreuses, c'est pourquoi la fréquence d'apparition des flèches dans les zones "short" et "tall" est plus faible.

De même, en abcisse est représentée la taille et en ordonnée la courbe en cloche représente une représentation de la Loi Normale.
La flèche horizontale, située sous l'axe des abcisses, délimite un intervalle de confiance centré sur la moyenne. Le pourcentage de chance qu'un individu voie inclue sa taille dans cet intervalle de confiance figure au centre du shéma.
Plus l'intervalle est grand et plus un individu quelconque aura de chances que sa taille y soit inclue. Le pourcentage de chance augmente donc en fonction de l'étendue de l'intervalle.

^-- Retour en haut de la Page --^

De nombreuses hypothèses peuvent être formulées, qui sembleraient justifier l'évolution de taille constatée.

Parmi elles, celle concernant les nombreux métissages entre peuples est souvent évoquée. Ils causent en effet un brassage génétique certain, et permet l'apparition de nouveaux allèles de gènes. Ainsi les gènes déterminants la taille d'un individu évolueraient en ce sens.

Une autre hypothèse, tout à fait remarquable, pointe du doigt l'amélioration des conditions de vie au lendemain des deux Guerres Mondiales. En découla une nette bonification dans le domaine de la nutrition, origine potentielle de cette évolution de taille.

On peut alors judicieusement se demander "Existe-t-il une limite à l'évolution de la taille humaine ?". Cette problématique n'a pas, jusqu'à présent, trouvé de solution radicale. Si on se penche sur le cas de certains phénomènes tels que l’ukrainien Léonid Stadnik, la question se pose de plus belle. Il est l'homme le plus grand du monde en ce jour, et contemple du haut de ses 2m55 ses semblables, non sans amertume...

Toutefois, on pourrait imaginer une limite imposée au niveau génétique : nos gènes pourraient ne pas nous permettre de dépacer une certaine taille. Cette notion de limite serait alors interprétée sur le graphe par une asymptote horizontale à la courbe représentative de l'évolution de la taille humaine en fonction du temps.

 

 

^-- Retour en haut de la Page --^